La peinture flamande va connaître au début du XV siècle, le même essor que la peinture italienne, mais dans une direction complètement différente. La Flandre à l'époque absorbe une grande partie de la Belgique et des Pays-Bas actuels. Elle est sous domination des Ducs de Bourgogne, suite à des successions dynastiques.
Son dynamisme économique est très important, les villes sont riches et les plus grandes d'entre elles, Anvers, Bruges, Ypres, Bruxelles, Tournai abritent une classe de bourgeois qui jouent le rôle de mécènes à côté des ordres religieux et des princes. La cour de Bourgogne à Dijon de son côté, est elle aussi très brillante, fortement liée à la cour de France, qui a développé depuis deux siècles un grand savoir faire artistique autour de Paris et de l'Ile de France, berceau du style gothique.
La richesse des Flandres attire les artistes venus des Pays Bas et de l'Allemagne (région de la Sarre actuelle). Parmi ceux-ci dominent au début du XVème siècle, Roger Campin à Tournai, mais surtout Jan Van Eyck à Bruges puis Rogier Van der Weyden à Bruxelles, qui travailla avec Campin mais fut en concurrence avec Van Eyck à qui il survécut et qu'il put imiter.
Dans cette présentation nous examinons 4 Retables (tableaux posés sur l'autel d'une église, ou d'une chapelle de l'église, représentant une image sainte que les fidèles vénèrent): un de Campin, un autre de Van Eyck et deux de Van der Weyden. Trois d'entre eux sont de grandes dimensions et représentent les plus impressionnants chefs d'oeuvre qui nous soient parvenus de la peinture flamande de cette époque.
Le retable de Mérode de Roger Campin, plus petit que les autres et moins célèbre, a été comandité par un bourgeois inconnu, celui de l'Agneau Mystique de Van Eyck par un fonctionnaire de Gand plutôt riche Joost de Vid dont le portrait figure sur le dos du retable.
Celui de la Descente de Croix de Van der Weyden a été peint pour la corporation des arbalétriers de Louvain.
Et enfin le retable du Jugement dernier également de Van der Weyden, a été réalisé pour l'Hospice de Beaune, financé par le Chancelier du Duc de Bourgogne, Nicolas Rolin.
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Le diaporama Quatre retables flamands (4.67 Mo)
Pour continuer l'exploration de la peinture flamande et voir une présentation comparative de la peinture flamande et de la peinture florentine du XVème siècle, on peut consulter cette présentation.